Le péché originel de Saint Augustin

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Comme on sait, Adam a été exilé du jardin d’Eden par une trajectoire descendante, dans la direction « du ciel à la terre » [1]. Grace à ce que le Livre de la Genèse appelle « la chute dans le péché », toute la race humaine a acquis le regard, la honte, la culpabilité, la chair et la mort. En même temps, la vie, puisque c’est exactement ainsi que le prénom de « la mère de tous les vivants », Eve[2], se traduit. La liste de ces acquisitions remarquables est favorisée à la compréhension de cette subversion en coordonnées psychanalytiques, comme le point de départ de l’histoire du sujet.

Evidemment, la traduction du texte biblique dans le langage de la psychanalyse exige une conversion des concepts, une clarification de la logique et du contexte. Toutefois, des cas très remarquables de référence directe aux termes de la Sainte Écriture sont connus. Ainsi que Lacan utilise la notion théologique de « péché originel » après avoir exilé du « Jardin d’Eden » de la psychanalyse — l’organisation d’IPO. En ouvrant son onzième séminaire, il, étant irrévocablement excommunié, se pose la question sur le désir du premier analyste, c’est-à-dire Freud.

Dans cette discussion sur le désir, la figure hystérique, dont les contours scintillent sur le fond de la figure du père, joue un rôle important. L’hystérie dans son apparence féminine amène le fondateur de la psychanalyse à la trace du désir comme le désir de l’Autre. Les patientes, que Freud considère comme hystériques, établissent littéralement les principes et les dispositions de base de la procédure psychanalytique, leur désir devient cette énigme, dont la solution devient le désir de Freud. D’autre part, toute la mythologie freudienne du parricide, conclue dans les intrigues centrales d’ Œdipe et le père de la horde primitive, indique l’importance de la relation avec la loi. Lacan résume que le seul péché est le désir qui est le désir de l’Autre et que le désir de faire l’analyse, en particulier, provient du péché de son père fondateur[3]. Freud laisse aux adeptes le testament de la théorie psychanalytique et l’héritage de la culpabilité. L’interprétation de Lacan correspond suffisamment aux paroles de l’apôtre Paul : « Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort ». [4]

Alors, les trois premiers chapitres du Livre de la Genèse peuvent être interprétés dans le sens de la création du « monde du désir » [5], mais pas du monde de la nature. Comme les parents sont représentés par le Père, le Fils et le Saint-Esprit, la figure maternelle n’est mentionnée qu’indirectement, en tant que le matériel de l’origine terrestre du premier homme Adam, « créé à partir d’argile rouge » [6]. Comme s’il s’agissait dès le début de la formation de conditions structurelles préalables à l’émergence du sujet du désir et de la culpabilité, ce qui est en fait indiqué par « un souffle de vie » [7].

L’acquisition de l’incarnation physique par les géniteurs ne se produit qu’avant l’expulsion[8]. Plus tard, quand Eve exerce sa fonction parentale, la paternité biologique, en conformité exacte avec les observations de Lévi-Strauss et les remarques de Lacan, ne rejettent d’aucune façon la paternité divine: « Adam connut Eve, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel » [9]. De la mère, le fils reçoit la vie, et par les Noms du Père le sujet gagne la mort et tout ce qui le prescrira sur la Terre pécheresse, dans le monde du désir, mais pas dans le Royaume naturel.

L’interprétation clé du début, mentionnée dans le Livre de la Genèse, sera certainement suivie de Jean[10], surtout si l’on considère que, dans le texte grec, la Parole est λόγος (Logos) [11]. Mais l’auteur de la Genèse, l’homme Moïse, expose très clairement les actes de la création au caractère de la procédure de division, distinction, nomination. C’est-à-dire qu’il prescrit complètement la primauté d’établir la loi du symbolique, anticipant tout acte de création.

L’apparence d’une femme est très intéressante. Tout d’abord, le sixième jour, l’image et la ressemblance de Dieu[12] — un homme — est créé dans la distinction entre la femme et l’homme[13], puis l’origine d’une femme de la côte d’Adam est précisée[14], contrairement à toutes les théories « chromosomiques » qui prouvent la « production » du mâle à partir de la femme, comme si au niveau de la biologie il ne suffit pas de fait de la naissance d’un homme par une femme[15]. Alors qu’au niveau de la langue, par exemple, l’hébreu, le mot « épouse » (isha) est dérivé du mot « époux » (ish) [16]. Si l’on suppose qu’il s’agit de la priorité ou même de la seule possibilité de la position masculine du sujet dans les relations avec la langue, où « l’homme » et « la femme » sont représentés par des signifiants, qui les représentent aux autres signifiants, alors la matérialité de la dimension chromosomique sera sous la question. Dans une autre direction de l’interprétation, on peut considérer la femme comme un objet d’investissement libidinal dans sa propre côte, c’est-à-dire dans le sens d’une identification narcissique.

Le troisième chapitre du Livre de la Genèse illustre parfaitement les idées du stade du miroir, l’acquisition d’un regard, d’une image du corps, de la honte. Dans la même histoire, il y a, bien sûr, un échec[17] en violation de la loi sur le séjour sur le territoire du paradis « planté » [18], qui s’avère néanmoins être un objet de régime, et la punition suivante.

L’épaisseur du jardin d’Eden n’est pas homogène, l’ensemble des arbres sont organisés par exception. Il y a un arbre de la connaissance du bien et du mal qui grandit au centre, dont le fruit est interdit à Adam sous peine de mort. La « connaissance » en hébreu renvoie non seulement à la maîtrise de la connaissance, mais également à la maîtrise des objets, y compris une femme. Après la Chute, Adam est celui qui « connait » Eve[19]. La « connaissance » ouvre la voie de l’interprétation des significations de l’établissement de la propriété privée, des femmes en tant qu’objets d’échange, de l’axe imaginaire de la possession dans des relations d’objet. En outre, et peut-être même plus près de cette « connaissance », se trouve l’idée de Freud sur le fondement sexuel d’une étude infantile sur les questions de la vie et de la mort, qui forment toute autre activité mentale et spéculative.

L’expression « bien et mal » en langue hébraïque est un idiome au sens de « tout », cela peut sembler qu’il s’agisse d’une distinction, mais en fait le sens concerne tout le spectre sans faille (à la fois le bien et le mal) [20]. C’est-à-dire que le nom de l’arbre exceptionnel de « connaissance du bien et du mal » devrait plutôt être lu comme « l’arbre de la possession entière … du corps de la mère ». Dans le premier testament, on peut deviner l’interdiction mortelle du désir incestueux de la possession. Le sujet de cette interdiction peut également être tracé en liaison avec l’autre arbre exceptionnel du jardin d’Eden — l’arbre de vie. Il est devenu inaccessible après la nomination de la femme, première mère de tous les hommes, Eve (vie), et depuis là, le chemin vers l’arbre de vie a été gardé par « les chérubins qui agitent une épée flamboyante» [21].

Selon le texte du Livre de la Genèse, le premier homme mortel qui a reçu la vie d’une femme était Caïn, qui a répété la chute dans le péché à sa manière. Adam apparaît alors dans le sens d’une sorte d’exception, créée directement par le Seigneur lui-même, dans le sens d’un élément structurel nécessaire pour former les conditions préalables de la subjectivité. Par conséquent, Adam prend toute la gravité de la culpabilité, bien qu’en fait, selon le sujet, il a été tenté par une femme déjà sophistiquée, comme si elle avait été spécialement produite à partir de sa propre côte pour un voyage d’affaires à l’autre côté des formules de la sexualité afin d’établir un contact alternatif avec le grand Autre sous la protection d’un serpent.

En effet, on ne dit pas que cette femme est exilée du paradis (elle est punie par la procréation et par la convoitise au mari[22]), on dit littéralement que ça a été seulement Adam qui était renvoyé[23]. Ainsi, dans le Livre de la Genèse, on peut lire ce que Lacan a dit à propos de la nature hystérique du désir en tant que désir d’un autre par rapport à la loi du père. Grace à l’interdiction dans le paradis abondant il y a un écart produit pour le désir et le patrimoine d’Adam, qui a reçu le nom du « péché originel ».

Kierkegaard a travaillé sur ce concept en détail. Cela n’est pas surprenant en prenant en compte sa relation avec son père et le grand intérêt à son compatriote Hamlet. Certes, en danois, « originel » a plutôt le sens de « héréditaire », voilà pourquoi la pensée de Kierkegaard vise plus précisément l’hétérogénéité qualitative des deux catégories et le paradoxe de la notion en général, qui apparait dans cette distinction. Puisque « héréditaire » est une catégorie naturelle et le « péché » est une catégorie spirituelle éthique, Kierkegaard se demande : « Mais comment quelqu’un a pu avoir l’idée de les relier ensemble, c’est-à-dire, affirmer que l’héréditaire est quelque chose qui, par nature, est incapable d’être héréditaire? » [24]

On peut trouver la réponse au 11ème séminaire de Lacan[25]. Là où il développe l’application par Freud[26] de la théorie de Weismann, selon laquelle le germoplasme immortel assure la préservation de l’espèce et est transmis de génération en génération d’individus mortels. Le corps est l’abri temporaire de cette substance immortelle. Selon Freud, poursuivi par Lacan, la voie de la reproduction sexuelle, par l’opposition à la voie de l’auto-multiplication infinie, place la sexualité d’une personne du côté de la pulsion de la mort et l’exclut des catégories naturelles. Ainsi, depuis le moment de la connaissance de la femme par l’homme, l’héritage est séparé des catégories du substrat matériel du « germoplasme ». Le représentant de la « lamella » — l’essence éternelle de la vie — devient un organe, « qui a pour caractéristique de ne pas exister, mais n’en est pas moins un organe […] – c’est la libido » [27].

Lacan insiste sur le fait que la libido dans la théorie psychanalytique ne correspond aucunement à l’économie de la matérialité, que s’il est possible de la liquider en quelque sorte, c’est uniquement sous la forme de l’objet-cause du désir, l’objet a, « qui jamais ne se trouve en position de visée du désir » [28]. Le désir toujours vise à côté du but — le viseur est initialement abattu[29]. L’écart irrécupérable garantit de manière fiable un but manqué, le coup hors cible, traduit en grec- μαρτα (péché).

Selon une interprétation approfondie[30], la notion de « péché originel » est elle-même un dérivé d’un coup manqué remarquable — il n’y en a pas dans le Livre de la Genèse : elle est formulée par Saint Augustin [31]. Il trouve la logique de l’héritage de la culpabilité dans les paroles de l’apôtre Paul: « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » [32]. L’échec de Saint Augustin, c’est qu’il a essayé de prouver la culpabilité de chacun pour le crime commis par Adam, ce qui, comme un acte unique, a été appelé « péché originel »[33]. Cependant, comme on peut le voir, par exemple, au quatorzième verset du même chapitre de l’Épître aux Romains, l’apôtre Paul pour désigner la faute (péché) comme un acte unique, utilise un autre mot proche du sens παρώβασις (ou παρώπτωμα) [34] (le crime) ou παραχοώ [35] (la désobéissance). Au douzième verset, l’apôtre Paul utilise le mot ἁμαρτἱα pour désigner le désordre du péché en tant que principe de la nature humaine dans son ensemble, ce qui conduit une personne au péché[36]. Aristote dans « Poétique » met le même sens dans ἁμαρτἱα, quand il signifie le défaut tragique du caractère du personnage principal de la tragédie, mais pas sa faute fatale (dans le texte de l’Épître aux Romains, une faute comme un acte unique correspondrait à παραααιας ou à παραρας. L’apôtre Paul indique à ἁμαρτἱα dans l’homme, comme une prédisposition au péché, sa cause, mais pas comme le délit lui-même. La conséquence du délit d’Adam était la prédisposition au péché, qui passe par l’héritage.

Cette interprétation des mots de l’apôtre, peut-être plus proche de la lettre du texte, est utilisée à des fins instructives afin d’insister sur la responsabilité de chacun pour son propre acte de péché, qui est basé sur le «péché originel» d’Adam, mais a également la possibilité d’une répression consciencieuse et vertueuse. C’est-à-dire qu’une telle interprétation n’accepte évidemment pas le sens structurel de l’inévitabilité de la détérioration du dommage — bien qu’elle tente de corriger l’erreur commise par Saint Augustin, mais tombe de manière prévisible dans la logique de la compensation imaginaire. La radicalisation entreprise par Saint Augustin en introduisant le concept de « péché originel » visait au contraire à affirmer l’inévitabilité de la détérioration du dommage causé de la nature humaine chez Adam. Bien que Saint Augustin ait controversé et paradoxalement pour lui-même[37] insister sur le caractère insoutenable du désordre primordial par un effort vertueux conscient, ses adversaires, les pélagiens, ont appliqué tous les efforts pour régler l’œuvre d’Adam par la volonté personnelle libre et la Victime de Christ[38]. En résumé, Saint Augustin est occupé à réfléchir à un échec structurel, tandis que les pélagiens sont occupés à la perspective de la rédemption / guérison[39].

Saint Augustin est venu à la question de la culpabilité et du péché par l’aspect de la réflexion dans la théorie du sujet qu’il a développé. En général, dans la pensée de ce théologien, le subjectivisme, déjà connu depuis les temps anciens de Protagoras et de Socrate, prend une forme extrême. Bien avant Descartes, Saint Augustin écrivait: « Es-tu celui qui veut se connaître, sais-tu ce que tu existes? Je sais. D’où le sais-tu? Je ne sais pas. Est-ce que tu te sens simple ou difficile? Sais-tu que tu te déplaces? Je ne sais pas. Sais-tu ce que tu penses? Je sais. » Dans la théorie du temps développée par Saint Augustin, qui anticipe la théorie du temps de Kant, la position clé est également prise par le sujet[40].

Ainsi, le fait de l’émergence du sujet peut être chronologiquement détaché d’un coup appelé « cartésien », car, en général, l’histoire de « la chute dans le péché »  de l’humanité remonte aux temps antopotopiques et est liée au début de la chronologie de chaque sujet, en particulier. Que peut-on lire dans le concept même de « péché originel ».

 

Bibliographie

  1. La Bible
  2. Saint Augustin. Confession
  3. Saint Augustin. A propos de diverses questions à Simplician
  4. Kierkegaard S. Peur et crainte
  5. Freud S. Au delà du principe du plaisir
  6. Heidegger. Héraclite
  7. Russell B. Histoire de la philosophie occidentale
  8. Lacan J. Le séminaire. Livre II, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse
  9. Lacan J. Le séminaire. Livre IV, La relation d’objet
  10. Lacan J. Le séminaire. Livre XI, Les Quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse

Éditions en russe

  1. Encyclopédie orthodoxe
  2. Encyclopédie théologique orthodoxe
  3. Akimov V. Le péché originel dans l’enseignement du bienheureux Augustin. Notes scientifiques.
  4. Ivin, A. Nikiforov. Dictionnaire de la logique
  5. Kremlin A. Péché originel selon les enseignements du bienheureux Augustin d’Ippons
  6. Kremlin A. Histoire du pélagianisme et doctrine pélagienne
  7. Lopoukhine A. La Bible intelligente

[1] « Et l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Éden ». Genèse 3:23.

[2] « Adam donna à sa femme le nom d’Eve: car elle a été la mère de tous les vivants ». Genèse 3:20.

[3] « Aussi l’hystérie nous met-elle, dirais-je, sur la trace d’un sertain péché original de l’analyse. Il faut bien qu’il y en ait un. Le vrai n’est peut-être qu’une seule chose, c’est le désir de Feud lui-même, à savoir le fait que quelque chose, dans Freud, n’a jamais été analysé. C’est exactement là que j’en étais au moment où, par une singulière coincidence, j’ai été mis en position de devoir me démettre de mon seminaire. Ce que j’avais à dire sur les Noms-du-père ne visait à rien d’autre, en effet,qu’à mettre en question l’origine, à savoir, par quell priviliège le désir de Freud avait pu trouver, dans le champ de l’expériance qu’il désigne comme l’inconscient, la porte d’entrée. » (Lacan J. Le séminaire. Livre XI, Les Quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse: 1964, Seuil, 1973 P.16)

« Pour ce qui est de Freud et de sa relation au père, n’oublions pas que tout son effort ne l’a mené qu’à avouer que, pour lui, cette question restrait entire, il l’a dit à une de ses interlocutrices – Que veut une femme? Question qu’il n’a jamais réselue, voir ce qu’a été effectivement sa relation à la femme, son caractère uxorieux, comme s’exprime pudiquement Jones le concernant. Nous dirons que Freud aurait fait assurément un admirable idéaliste passioné, s’il ne s’était pas consacré à l’autre, sous ls forme de l’hystérique. (ibid, P.29)

[4] «Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir ». Romains 7:8-11.

[5] « Le monde freudien n’est pas un monde des choses, ce n’est pas un monde de l’être, c’est monde du désir en tant que tel ». Lacan J. Le séminaire. Livre II, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse: 1954-55, Seuil, 1978 P.261

[6] « Fait d’argile rouge » est une traduction du prénom Adam de la langue hébraïque.

[7] « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant ». Genèse 2:7.

[8] « L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit ». Genèse 3:21.

[9] Genèse 4:1

[10] «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu ». Jean 1:1

[11] La notion « Logos » a été introduite par Héraclite, qui l’a determinée comme « nécessité éternelle et universelle » (A. Ivin, A. Nikiforov. Dictionnaire de la logique. M: Humanity. Ed. VLADOS, 1997. P.190 – l’édition russe). Cependant, il est important de prendre en compte la dialectique potentielle plus vaste de ce terme chez Héraclite, une idée sur ce sujet peut être obtenue dans les conférences de M. Heidegger.

[12] C’est intéressant que les théologiens distinguent les concepts d’image et de ressemblance. Par exemple, Saint Grégoire de Nysse: « Le premier κατ εξκόνα (à l’image) nous avons par la création, et le dernier κατ ώμοίωσιν (à la ressemblance) nous faisons par l’arbitraire ». (La traduction de l’édition russe Lopoukhine A. P. La Bible intelligente. Volume 1. Édition Saint-Pétersbourg 1904 ).

[13] «Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme ». Genèse 1:27.

[14] «L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme ». Genèse 2:22.

[15] Il s’agit d’un fait établi par la recherche scientifique, que le fœtus a initialement un ensemble féminin de « X-X » chromosomes, et que la condition de la conversion du sexe en un mâle avec un ensemble approprié de « X-Y» est une activité suffisante de testostérone. Par exemple, le psychothérapeute américain O. Kernberg dans son travail « Relations d’amour : la norme et la pathologie » se permet exactement un tel appel insouciant à la sagesse de la nature pour justifier la caractéristique de la sexualité ni plus ni moins comme active et « masculine ». En général, et ce qu’il veut dire par « sexualité », prenant en considération ces constructions théoriques, reste peu clair.

[16] La traduction de l’édition russe Lopoukhine A. P. La Bible intelligente. Volume 1. Édition Saint-Pétersbourg 1904, P.23

[17] Dans le premier chapitre du 4ème séminaire, Lacan insiste sur la signification de la scission, par l’opposition à la méconnaissance généralisée de l’effet de combinaison d’une image au stade du miroir :

« j’ai moi-même introduit dans la théorie analytique la notion de stade du miroir, qui est bien loin d’être purement et simplement cette connotation d’un phénomène dans le développement de l’enfant, c’est–à–dire du moment où l’enfant reconnaît sa propre image, à savoir : c’est que tout ce qu’il apprend dans cette captivation par sa propre image et tout précisément de la distance qu’il y a de ses tensions internes à celles–la même qui sont évoquées dans ce rapport à la réalisation, à l’identification à cette image  (Lacan J. Le séminaire. Livre IV, La relation d’objet 1956-57, Seuil, 1994 P. 17).

[18] « Puis l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden ». Genèse 2:8.

[19] Le verbe hébreu « savoir » (), qui a souvent le sens de « posséder » « savoir faire » (comme «Adam a connu ()»). (La traduction de l’édition russe Encyclopédie orthodoxe. T. 12. CSC «Orthodox Encyclopedia», 2006. P. 345-355.)

[20] Ibid.

[21] « C’est ainsi qu’il chassa Adam; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie ». Быт. 3:24.

[22] «Il dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi ». Genèse 3:16.

[23] «Et l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Éden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris ». Genèse 3:23.

[24] Voir Kierkegaard S. Peur et crainte. Le concept de la peu, Note 40.

[25] Lacan J. Le séminaire. Livre XI, Les Quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse: 1964, Seuil, 1973 P. 171-182

[26] Freud S. Au delà du principe du plaisir (1920), Section VI  http://psycha.ru/fr/freud/1920/au-dela1.html

[27] Lacan J. Le séminaire. Livre XI, Les Quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse: 1964, Seuil, 1973 P.180

[28] Ibid, P.167

[29] «Mais l’objet du désir, au sens commun, est, ou un fantasme qui est en réalité le soutien du désir, ou un leurre». Ibid

[30] L’édition russe Kremlin A. Péché originel selon les enseignements du bienheureux Augustin d’Ippons. Saint-Pétersbourg. Typographie A.I. Lopukhina, 1902

[31] L’édition russe Bienheureux Augustin. A propos de diverses questions à Simplician. https://azbyka.ru/otechnik/Avrelij_Avgustin/o-razlichnykh-voprosakh/ /

[32] Romains 5:12.

[33] L’édition russe Péché originel Kremlin A. Encyclopédie théologique orthodoxe. Volume 4, colonne 771. Edition de Petrograd. Supplément au journal spirituel « Voyageur », 1903

[34] « Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir ». Romains 5:14.

[35] «Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes ». Romains 5:19.

[36] «Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi ». Romains 7:20.

[37] Voir Saint Augustin. Confession. En russe https://azbyka.ru/otechnik/Avrelij_Avgustin/ispoved/

[38] Selon l’édition russe Akimov V. Le péché originel dans l’enseignement du bienheureux Augustin. Notes scientifiques. Numéro 1. Minsk: EHU, 2002

[39] « Alors que le pélagianisme diminuait le sens de la grâce de Dieu dans l’oeuvre de salut, Augustin tomba au contraire à un autre extrême : il ne diminua pas, mais rejeta complètement la signification de l’arbitre libre d’une personne dans son sauvetage » La traduction de l’édition russe Kremlin A. Histoire du pélagianisme et doctrine pélagienne. Kazan, 1898. P. 20.

[40] Le paragraphe entier est selon Russell B. Histoire de la philosophie occidentale. Livre 2, partie 4 Philosophie et théologie de Saint Augustin.  l’édition russe dans Projet académique, 2009 P.242-251

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